Comment le DPP permettra-il de réduire l’impact de l’industrie du textile ?

31 / 01 / 2025

Worldline, numéro 1 du paiement en Europe, investit massivement dans les technologies de traçabilité de demain et collabore directement à la mise en place du futur Digital Product Passport en faisant part aux groupes de travail CIRPASS* de l'Union Européenne.

2 min.

Jeune femme faisant du shopping.

L’impact de l’industrie du textile sur l’environnement

L’industrie du textile occupe une place centrale dans les débats sur la durabilité. Face à la surproduction de vêtement (notamment dû à la fast fashion) et à ses effets environnementaux désastreux (pollutions, déchets, ressources), la transparence sur les procédés de fabrication et les volumes produits est devenue une nécessité incontournable pour responsabiliser les acteurs de l'industrie du textile. En 2012, on estimait que les Européens achetaient 40 % de vêtements en plus qu’en 1996, accentuant les problèmes liés aux déchets et à la surexploitation des ressources naturelles.

Aujourd’hui, l’émergence de nouveaux acteurs de la fast fashion, capables de produire davantage et à un rythme toujours plus rapide, renforce l’urgence d’un cadre légal pour réguler cette industrie et limiter son impact environnemental.

Une solution émerge pour faciliter ce besoin de transparence : le Passeport numérique des produits (DPP), un outil clé pour soutenir une économie circulaire et réduire l’impact écologique de ce secteur.

Qu’est-ce qu’un passeport numérique des produits (DPP) ?

Le Passeport Numérique des Produits (DPP) est une identité numérique unique attribuée à chaque produit. Il joue un rôle essentiel dans la transition vers une économie circulaire de part l’accès constant qu’il offre sur les données produit.  Il s'inscrit dans les objectifs du Green Deal européen, une initiative ambitieuse visant à rendre l’Europe climatiquement neutre d’ici 2050.

Dans le cadre de la Réglementation sur l’écoconception pour des produits durables (ESPR), adoptée par l’Union européenne et officiellement entrée en vigueur le 18 juillet 2024, l'écosystème  des batteries sera le premier à devoir se mettre en conformité dès février 2027 et accompagner chaque produit d’un passeport (DPP). Pour le textile, les entreprises devront être conformes aux exigences du DPP d’ici juin 2027. Cette réglementation impose la mise en place d’outils permettant de suivre et d’évaluer l’impact écologique des produits, renforçant ainsi la responsabilité des entreprises dans leur chaîne de production.

Ce passeport contient des informations cruciales telles que :

  • L’identité de l’opérateur économique (société, adresse, etc.)
  • La composition du produit et l’origine des matériaux;
  • Les impacts environnementaux associés à sa production;
  • Des directives d’entretien, de réutilisation et de recyclage.
  • Des données de performances énergétiques et certificats.

Pourquoi un DPP pour le textile ?

Le secteur textile fait face à des défis majeurs. En 2020, il s'est imposé comme la troisième plus grande source de dégradation de l'eau et d'utilisation des terres. De plus en Europe, la consommation textile par habitant a généré une empreinte carbone moyenne d'environ 270 kg de CO₂. 

Par ailleurs, selon une étude de l’ADEME réalisée en 2024, 82 % des personnes interrogées estiment que les gouvernements devraient imposer des règles plus strictes pour inciter les entreprises à produire dans le respect de l’environnement et des droits des travailleurs.

Dans ce contexte, la mise en place du DPP s’affirme comme un levier essentiel pour encadrer et réduire l’impact écologique de l’industrie textile.  En offrant une méthode harmonisée et standardisée pour une interopérabilité optimale entre les acteurs de l’écosystème, le DPP offre la transparence nécessaire pour des pratiques plus responsables dans ce secteur

Modification et prise de conscience des consommateurs concernant leurs habitudes de consommation.

Les avantages du DPP s'étendent bien au-delà de la durabilité : il offre également une opportunité pour les entreprises de se distinguer sur le marché en adoptant des pratiques plus transparentes et éthiques. Les entreprises doivent comprendre que le DPP ne sera pas seulement une obligation légale, mais aussi un critère déterminant pour les consommateurs lors de leurs achats.

Selon le baromètre 2024 de l’ADEME et Green Flex :

  • 4 Français sur 5 estiment que la crise climatique exige de repenser nos modes de vie et de consommation.
  • 60 % des personnes interrogées pensent que « les gens sont de plus en plus engagés en faveur de l’environnement »
  • 78 % déclarent que voir d'autres personnes adopter des pratiques responsables les motive à faire de même.

Ces chiffres mettent en lumière l’intérêt croissant des consommateurs pour leur impact environnemental et l'influence des comportements responsables sur leurs propres choix.

Cela pourrait générer des réactions en chaîne, positives ou négatives, pour l’environnement en fonction de la manière dont le DPP est perçu et adopté.

"storytelling" au "storyproving"

Bien que la confiance des consommateurs envers les grandes entreprises soit restée stable au cours des dix dernières années, elle a diminué au cours des deux dernières décennies. Le DPP pourrait devenir un levier stratégique pour les entreprises en renforçant la transparence et en passant du simple "storytelling" au "storyproving", prouvant ainsi leur engagement réel envers des pratiques durables et responsables.

Le DPP est plus qu’un simple outil technologique. Il représente un levier pour une consommation consciente et un avenir durable pour le textile.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à télécharger notre brochure sur le DPP.