GR’EAT Granola: nous servons jusqu’à 100.000 bols de granola par mois

En quelques années et en partant de rien, Amélie de Cartier (27) a réussi à créer la marque GR'EAT Granola. Ce qui n’était alors qu’une idée née au cours d’un voyage est devenue une des plus grandes marques belges : commerce équitable, locale, sans gluten, … Nous levons le voile sur la façon dont Amélie a abordé sa Story.

Granola Packets

Nous sommes en 2015. Le granola fait de furtives apparitions ici et là en Belgique, mais le marché n’est pas encore prêt. Amélie de Cartier (27) découvre le produit alors qu’elle est à l’étranger, où il n’est pas facile de trouver du bon pain. L’idée lui vient de le lancer en Belgique. Et aujourd’hui, on retrouve GR’EAT Granola dans 250 magasins du pays et le pas vers l’étranger est franchi.  

« Un jour, une amie a voulu préparer des colis de petits-déjeuners pour une œuvre caritative, et elle m’a demandé de l’aider. Je préparais du granola et j’en faisais toujours un peu plus pour les amis et la famille. J’ai tellement adoré ça que j’ai décidé de renoncer à trouver un job fixe pour lancer le granola en Belgique. Bien sûr, ma famille a été surprise lorsque j’ai pris cette décision (rires). Ils ont cru que j’étais devenue folle. » 

 

Mais c’est pourtant ce que vous avez fait…

« Oui. J’ai pu faire mon stage chez Generous, qui fabrique des biscuits bio. J’y ai beaucoup appris sur l’achat, la vente et la gestion des RH. Après les heures de bureau, j’ai aussi pu utiliser leur four pour y cuire mon granola, chose pour laquelle je remercie infiniment mes patronnes de l’époque. Elles m’ont donné toutes les opportunités dont j’avais besoin pour créer ma propre entreprise. »

« Faites régulièrement le point sur ce que vous avez accompli et soyez-en fier(ère). »

« Au début, je livrais de petites quantités à Sequoia et Färm. Je cuisais les soirs et les week-ends et j’emballais durant la journée. Je faisais tout moi-même. Au bout d’un moment, cela n’a plus été possible. La demande allait croissante et il me fallait un atelier. Je l’ai trouvé à Kortenberg, où j’habite d’ailleurs à présent. Avec l’aide de 3 collègues à temps plein, j’y travaille à la fabrication du granola, mais aussi à la vente, la logistique, le marketing et tout ce que cela implique. »

 

Depuis lors, le marché du granola s’est développé. Alors qu’il n’y avait qu’une poignée de marques auparavant, les rayons croulent à présent sous le granola. Comment réussissez-vous à vous différencier avec GR’EAT Granola ?

« Nous n’optons pas pour le prix le plus bas, mais pour un produit durable. C’est 100 % équitable car nous le fabriquons nous-mêmes. Nos ingrédients sont autant que possible issus du commerce équitable et proviennent d’Europe. Il y a de moins en moins de déchets au cours du processus de production. En outre, nous vendons en vrac et avons donc besoin de moins d’emballages. Les emballages plus petits sont en PLA, une sorte de plastique recyclable au niveau industriel, et l’encre est à base d’eau. »

« Nos produits sont équitables et proviennent le plus possible d’Europe. Nous vendons en vrac ou dans des emballages recyclables. »

« De plus, nos recettes sont saisonnières. Notre granola est en fait un moyen de promouvoir un mode de vie plus local et plus saisonnier. Vous trouvez aussi de nombreuses recettes sur notre site web. »

Comment faites-vous pour suivre le rythme de ce monde en perpétuel mouvement ?

« Vous devez apprendre en permanence. Ne gardez pas vos questions pour vous, n’essayez pas toujours d’y trouver les réponses vous-même, mais soyez à l’écoute des collègues du secteur. Nous avons un groupe privé sur Facebook où nous partageons nos questions et nos réponses. En agissant ainsi, nous nous renforçons mutuellement. Chaque mois, je consulte aussi un coach du ‘Netwerk Ondernemen’ de Bruxelles. »

« Ne gardez pas vos questions pour vous. D’autres entrepreneurs sont prêts à vous aider. Osez demander de l’aide. »

« Et bien sûr, vous ne pouvez pas rester inactif. Nous allons aux nombreux événements B2C où je suis en prise directe avec le consommateur final. De cette façon, je peux voir comment celui-ci réagit aux nouvelles saveurs ou variations. C’est ainsi que nous avons récemment lancé un granola salé, que vous pouvez par exemple utiliser comme crunch avec de la salade ou de la soupe. Lors d’événements où les gens peuvent goûter, ça attire beaucoup d'attention. Mais en magasin, on travaille encore sur la communication. »

 

La Belgique est-elle un marché facile pour les produits gastronomiques ?

« Oui, c’est plutôt le cas. Bien qu’il y ait une différence entre la Flandre et la Wallonie. Au Sud du pays, vous avez encore des petits commerces et restaurants indépendants où les produits proviennent en direct du champ. Tout cela est très ‘gourmand’. En Flandre, il règne une « culture  gastronomique, tout y est plus exotique et selon les dernières tendances. »

« Je cherche le contact direct avec le consommateur final pour découvrir ce qu’il aime ou pas. »

En tant qu’entrepreneur, quelle est la plus grosse erreur que vous puissiez commettre ?

« N’oubliez jamais ce que vous avez déjà accompli. Je suis perfectionniste, mais quelquefois il est bon de regarder avec satisfaction le chemin déjà parcouru. C’est bien de toujours vouloir en faire plus, mais soyez fier(ère) d’être déjà arrivé(e) aussi loin. »

 

Que réserve le futur à GR’EAT Granola ?

« Par mois, nous servons 100 000 bols de granola. Ça représente à peu près 4 tonnes. Dans le futur, ce sera encore plus. Nous lançons de nouvelles saveurs, de nouvelles variations, … En ce moment, nous fournissons deux magasins à Paris, mais ce n’est que le début d’une plus grande histoire. »

www.greatgranola.be