De l’idée créative à l’entreprise rentable

Cela fait déjà un moment que vous songez à monter votre propre affaire. Mais comment savoir si votre idée va vraiment fonctionner ? Hanne De Baere de Flanders DC conseille les starters dans les domaines de la mode, du design et des arts plastiques et nous confie toutes ses astuces.

Woman standing in the kitchen area

Cela fait déjà un moment que vous songez à monter votre propre affaire. Mais comment savoir si votre idée va vraiment fonctionner ? Lancer sa propre affaire est excitant, et à plus forte raison s’il s’agit d’un nouveau concept. Heureusement, il y a aussi des experts qui vous aident à affiner votre concept et qui vous assistent de leurs conseils. C’est le cas de Hanne de Baere de Flanders DC ; elle conseille les starters dans les domaines de la mode, du design et des arts plastiques, et nous confie volontiers toutes ses astuces.

 

1. L’étude de marché : un must

L’idée de la création d’une nouvelle entreprise part souvent d’un besoin concret. Mais comment savoir si cette idée s’adresse à un public suffisamment large ? Car ce qui est indispensable n’est pas pour autant facile à vendre. Hanne : « Nul ne peut hélas prédire l’avenir. C’est pourquoi il vaut toujours mieux réaliser une étude de marché auprès du public-cible auquel vous désirez vous adresser. Dans cette démarche, allez au-delà de votre simple réseau personnel, car les amis et la famille ont toujours tendance à réagir de façon démesurément positive. N’omettez pas non plus de vérifier ce que fait la concurrence. Et il est aussi important de miser sur la durabilité, autrement dit qu’on ne parle pas d’une tendance éphémère mais vraiment d’un style de vie. »

 

Pour Lore Tiebout, l’idée de démarrer sa propre entreprise couvait depuis un certain temps : « Mon appartement débordait de plantes et je passais souvent mon temps dans les coffee shops. Et lorsque j’ai eu l’idée de combiner ces deux centres d’intérêt, je me suis renseignée sur ce qui existait déjà en la matière. Pendant mes vacances, j’ai remarqué un concept à mi-chemin entre le magasin de plantes et le bar à jus détox. Mais la combinaison plantes-café est inédite. »

« Famille et amis ont tendance à réagir parfois de façon démesurément positive. »

2. Construisez une marque autour de votre produit

Osez convertir votre idée en chiffres. Sinon vous risquez de mauvaises surprises par la suite. Hanne : « Un plan d’affaires est un incroyable ancrage pour savoir où vous en êtes. Pensez aussi à votre identité de marque. Un grand nombre de starters ont soit une bonne marque, soit un bon produit, mais rarement les deux. Vous devez justifier votre prix en créant du rêve autour de votre produit, une sorte de fil rouge auquel les clients vont pouvoir s’identifier. Pour cela, entourez-vous de professionnels et n’hésitez pas à déléguer ce que vous ne pouvez pas réaliser vous-même, comme la photo ou la conception de votre site internet. »

 

Pour ses cafés, Lore travaille avec le torréfacteur Mok à Louvain. Et pour les ateliers qu’elle propose, elle fait aussi appel à des partenaires externes : « Je peux ainsi proposer un large éventail de sujets allant de ‘comment prendre soin des plantes’ aux suspensions en macramé ou à la broderie botanique. »

« Un grand nombre de starters ont soit une bonne marque, soit un bon produit, mais rarement les deux. »

3. L’emplacement, c’est le client

Évaluez bien les avantages et inconvénients de chaque emplacement envisagé. Hanne: « Un emplacement central voit défiler de nombreux passants, mais seule une infime partie d’entre eux va effectivement vous acheter quelque chose. Par ailleurs, si vous vous installez un peu en retrait du centre d’une grande ville, vous payerez un loyer certes moins élevé, mais vous devrez davantage investir pour asseoir une identité en ligne vous permettant d’attirer les chalands vers votre boutique. »

Lore Tiebout a installé sa boutique de plantes et café au cœur de Bruxelles, Place de la Vieille Halle aux Blés : « Grâce à ma situation centrale, j’accueille aussi bien les touristes qui, sur le chemin du Manneken Pis, ramènent un petit arrosoir en souvenir, que les Bruxellois qui n’ont pas de jardin et qui veulent se relaxer dans une oasis de verdure. »

« Un emplacement central voit défiler beaucoup de passants, mais seule une infime partie d’entre eux va effectivement vous acheter quelque chose. »