Avec des hauts et des bas
Cette différence de personnalité se marque aussi dans leur évocation des expériences difficiles ou heureuses vécues au Saint-Amour. Chantal parle de sa tristesse lorsqu’elle apprend le décès d’un client fidèle : « Certains étaient déjà là en 1980 et reviennent ensuite avec leurs enfants, leurs petits-enfants. Ici, les relations sont tout de suite amicales, car nous ne travaillons pas pour l’argent mais pour le bonheur que ces relations nous apportent. Le moment le plus heureux pour moi ? Quand ma fille est venue travailler avec nous. »
Certains étaient déjà là en 1980 et reviennent ensuite avec leurs enfants, leurs petits-enfants.
Colette, en revanche, a eu quelques frayeurs lors d’un réveillon organisé en période d’inondations catastrophiques dans la région. Mais se souvient avec émotion de leur premier trophée : une fourchette au guide Michelin, décrochée à la fin des années 80. Une récompense à la hauteur des efforts fournis : « Nous sommes parties de rien, mais nous avons réussi. Ici, on sait ce que c’est de travailler. » Elles savent aussi apprécier à leur juste valeur les avis précieux du chef Roland Gemis, qui tient la cuisine de main de maître et qui n’est autre que… le mari de Colette. Quand on vous disait qu’il s’agissait d’une histoire de famille !