Ouverture du dimanche, une bonne idée ?

Dans ce blog, découvrez tout sur l’ouverture des magasins le dimanche et la manière d’envisager ce phénomène en tant que commerçant !

Cafe open board

Les ouvertures du dimanche sont en plein boom. Mais comment sont-elles organisées et comment y prendre part ?

Ces dernières années, le phénomène des commerces ouverts le dimanche connaît une croissance exponentielle. Dans certaines grandes villes, ces ouvertures sont souvent organisées le premier dimanche du mois. De plus en plus de commerçants ouvrent leurs portes un jour de plus et ça rapporte !

 

Organisées par des associations des classes moyennes

Un commerçant est légalement tenu de prendre un jour de repos par semaine. Toutefois, à la demande de l’un ou de plusieurs d’entre eux, une ville ou une commune peut autoriser des exceptions à cette règle, avec un maximum de quinze jours par an. De plus en plus, les commerçants unissent leurs forces pour demander de telles exceptions, comme pour les ouvertures du dimanche. 

À Gand, par exemple, l’association des classes moyennes PuurGent fédère les commerçants, leur donne la parole et les encourage à participer aux ouvertures mensuelles du dimanche. En outre, de sympathiques extras sont offerts, tels que la gratuité des transports en commun. À Bruxelles aussi, l'organisation de ‘I Shop on First Sundays’ propose des animations supplémentaires qui attirent les visiteurs du dimanche dans les rues commerçantes. Il s’agit d’activités comme des concerts thématiques live, des expositions gratuites ou encore des ateliers. 
 

Croissance en hausse

Le succès est au rendez-vous. En effet, la popularité des ouvertures du dimanche augmente auprès des commerçants. C'est également ce qui ressort d'une étude menée par PuurGent en 2018. Les magasins et commerces horeca qui accueillent des clients le dimanche le font principalement pour des raisons de vente et d'image. Et s'ils préfèrent ne pas participer, c'est plutôt pour des raisons familiales ou financières. Katja Jacques-Serre de l'asbl Ondernemen.brucity note que les grandes chaînes ont un rôle de pionnier à jouer. Plus les grands magasins ouvrent leurs portes, plus les petits commerçants sont enclins à leur emboîter le pas.
 

Expérience totale en réponse aux ventes en ligne

Les commerçants perçoivent que les gens considèrent désormais les ouvertures du dimanche comme une évidence. Bart Inghelbrecht de PuurGent : « Nous constatons que chaque ville évolue à son rythme vers une situation dans laquelle le lundi et le mardi sont considérés comme les nouveaux samedis et dimanches. Tant l’horeca que les commerçants s’adaptent au besoin croissant des acheteurs d’avoir l’opportunité de se rendre dans leurs boutiques préférées durant tout le week-end. Les ouvertures du dimanche sont aussi une réponse à la popularité croissante des achats en ligne. »

À Bruxelles également, Katja Jacques-Serre constate que l'expérience de la ville est un facteur important dans la croissance de la popularité du phénomène. « Les commerçants qui ouvrent leurs portes le dimanche touchent des clients supplémentaires qui, en d’autres temps, ne trouvent pas le chemin de leurs magasins. L'atmosphère détendue et le trafic moins dense jouent un rôle considérable à cet égard. »
 

Commerces ouverts le dimanche : ce qui est permis et ce que ça coûte ?

  • Un magasin est obligé de prévoir un jour de repos par semaine. Des exceptions peuvent être faites dans certains cas : à la demande de plusieurs commerçants (max. 15 jours par an) ou sur base de l'activité du commerçant (comme pour l’horeca, les services ou un magasin situé dans un centre touristique, par exemple.)
  • Un magasin est tenu de fermer entre 20 heures et 5 heures du matin. Le vendredi, il est possible de rester ouvert jusqu'à 21 heures. Il existe également certaines exceptions en matière d'heures d'ouverture en fonction de l'activité du commerçant (ex. magasin de nuit).
  • La question de savoir si l'ouverture du dimanche entraîne une hausse des coûts salariaux dépend du secteur et de la convention collective de travail. Il n’y a donc pas nécessairement ni automatiquement de majoration des coûts. Des accords sectoriels spécifiques figurent dans les conventions collectives de travail respectives.