La vie nocturne avant et après la Covid-19 : qu’est-ce qui a changé ?

Le règne de la liberté est finalement de retour et les entrepreneurs de la vie nocturne n’ont pas manqué de le remarquer, eux qui travaillent à nouveau à plein régime. Cependant, ils ont constaté une différence majeure par rapport à l’époque pré-Covid-19 : de moins en moins de personnes paient en espèces.

« On se croirait revenu au bon vieux temps d’avant la pandémie. C’est peut-être même un peu plus animé », explique Pascal Beirnaert du bar dansant CUBA à Gand. « Nous voyons non seulement des jeunes qui n’étaient plus sortis depuis longtemps mais aussi de nombreux autres qui n’étaient encore jamais allés en soirée. »

Mathias van Treeck, de la boîte de nuit Jeux d’Hiver à Bruxelles, l’a également remarqué : « Les affaires reviennent à la normale. Nous voyons un nombre impressionnant de personnes affluer, aussi bien en semaine lors d’événements d’entreprises que pendant le week-end. C’est comme si la Covid-19 n’existait plus et ça fait vraiment du bien. Les jeunes, en particulier, sont très heureux de pouvoir à nouveau profiter de la liberté et du contact physique. On voit beaucoup de gens qui s’embrassent et s’étreignent, ce qui est merveilleux ».

Les paiements électroniques deviennent la norme

Pourtant, selon Pascal et Mathias, il y a une différence notoire avec la période d’avant la pandémie. « Je suis frappé par le fait que les gens paient de plus en plus par carte. Dans notre café CUBA, le nombre de paiements électronique a triplé ».

« Par ailleurs, les gens dépensent un peu plus qu’avant et ils le font surtout avec leur carte », ajoute Mathias des Jeux d’Hiver. « Les personnes qui règlent en liquide se font de plus en plus rares, et cela ne fera que diminuer à l’avenir. Je dois reconnaître que cela nous facilite la tâche, car nous n’avons plus à compter l’argent à la fin du service et il y a moins d’erreurs ».

En outre, cette méthode de paiement est plus rapide, constatent les deux entrepreneurs. « En particulier lorsque les gens paient sans contact, car cela permet de gagner beaucoup de temps par client. C’est un avantage non seulement pour nous, mais aussi pour les fêtards, qui disposent de plus de temps pour profiter de leur soirée ».

Des entrepreneurs résilients

La peur de devoir refermer les portes est toujours présente. « J’espère que la situation restera telle quelle et que nous n’aurons plus à fermer à nouveau. Je suis propriétaire du CUBA depuis trente ans et je n’ai jamais eu à garder portes closes aussi longtemps », déclare Pascal.

Mais il n’a jamais été question d’abandonner. « Cela ne m’a pas empêché de poursuivre mon activité, bien au contraire », explique l’entrepreneur. « J’ai transformé la cour de la boîte de nuit en une terrasse agréable et confortable, avec un bar où vous pouvez déguster un délicieux cocktail. Se réinventer continuellement, c’est la clé de la survie ».

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