Facturation électronique B2B pour 2024: une obligation à combiner avec le RTP pour plus d’efficacité
10 / 03 / 2022
La facturation électronique et l’adoption du Request-to-Pay imposent des étapes préalables proches, et génèrent de réelles synergies entre leurs atouts réciproques. Alors pourquoi ne pas profiter de la facturation électronique obligatoire pour mettre en place le RTP… ou l’inverse ?
La facturation électronique : état des lieux
La dématérialisation des factures est peu à peu imposée en Europe. En France, elle est déjà en vigueur pour les marchés publics (comme dans près d’une dizaine de pays européens), et sera progressivement imposée dans le B2B dès 2024. L’obligation y concernera les entreprises soumises à la TVA : d’abord les grands comptes (1er juillet 2024), puis les ETI (1er janvier 2025) et enfin les PME/TPE (1er janvier 2026).
Cette obligation demande aux entreprises de valider la conformité des factures avant transmission aux clients mais aussi de transmettre à l’administration fiscale les données des factures et des encaissements associés.
Une obligation à anticiper
Plus qu’une obligation, la facturation électronique est un atout qui s’inscrit dans la transformation numérique de l’entreprise tout en lui offrant :
- Une meilleure productivité (jusqu’à 42 % de réduction délais de traitement, meilleure traçabilité des informations…) ;
- Une amélioration de la relation client (moins de litiges, retards et recouvrements) ;
- Une réduction de 25 à 50 % des coûts de traitement des factures.
Le déploiement ou la généralisation de la facturation électronique exige une préparation, tout comme la digitalisation des process Order-to-Cash et Procure-to-Pay. Alors pourquoi ne pas mutualiser ces évolutions ?
Request-to-Pay et obligation de facture électronique : des process complémentaires
La dématérialisation des factures peut être l’occasion de mettre en place le Request-to-Pay. Ce nouveau système de messagerie permet d’envoyer au client une demande de paiement, à laquelle sont associées la facture et les références de paiement, et d’initier un virement SEPA une fois la demande acceptée par le débiteur.
En associant le déploiement de l’obligation de facturation électronique et du RTP, l’entreprise peut digitaliser à la fois la facturation et l’encaissement, pour une traçabilité de bout en bout.
Une bonne stratégie, d’autant que la digitalisation de la facture et de l’encaissement sont deux processus complémentaires :
- La nécessaire mise à jour des SI et des processus de facturation et d’encaissement sera mutualisée ;
- La digitalisation de l’encaissement permettra d’automatiser relances, validation/rejet, et réconciliation avec le RTP ;
Cette réconciliation fine est indispensable pour assurer la transmission à l’administration fiscale de leurs statuts ainsi que des montants de TVA encaissés et dates associées par facture.
De plus, de par sa dimension européenne, le RTP permet d’assurer cette traçabilité et ce suivi fin des encaissements aussi bien pour le B2B domestique que pour le B2B international (encaissements cross-border).